Lors de nos conférences vous me demandez souvent quelles sont les données moyennes sur le secteur vous permettant d’établir un business plan. Rien ne vaudra une analyse sectorielle mais depuis 8 ans je regarde les données issues des indicateurs de la FEVAD (Fédération des Entreprises de Vente à Distance). Sur leur site nous retrouvons régulièrement des indicateurs particulièrement intéressant pour étalonner l’activité du E-commerce. Je rappelle que c’est moins la valeur absolue de ces chiffres qui mérite votre attention que leur évolution car la FEVAD n’est représentative que de ses adhérents qui sont bien éloignés de la masse des » petits E-commerçants ».
Nous vous présentons ici les chiffres du début 2015 ou la FEVAD dressait les perspectives de 2015.
Téléchargez l’infographie sur les données de l’e-commerce 2015.
La croissance au premier trimestre est supérieure aux attentes démontrant une fois de plus l’attractivité de ce secteur qui est composé de 164 200 sites marchands (la première page de Google n’a toujours pas bougée et ne comporte que 10 pages !!!!!!! Quand on dit que la visibilité est le nerf de la guerre c’est toujours de plus en plus vrai. A bon entendeur…)
Les ventes sur le premier trimestre ont donc progressé de 13.7% bien que le panier moyen continue son érosion et est désormais à 79€. Cette baisse continue maintenant depuis 3 ans est le reflet de la crise économique mais pas uniquement. Elle reflète aussi la plus grande maturité des internautes et leur habitudes de tout comparer et de surfer pour trouver la meilleure offre.
6000 sites réalisent un chiffres d’affaire supérieur à 1 M€ et pèsent pour 89% du chiffre d’affaire de tout le secteur. On ne retrouve plus la répartition des sites en fonction du nombre de commande car cette donnée semblait être très anxiogène. La connaitre permet cependant de bien anticiper et préparer son projet et peu éviter bien des déconvenues. Pour mémoire la dernière informations de ce type date de 2013 ou 44% des sites français réalisaient mois de 10 commandes par mois.
Je continue de penser que le E-commerce n’a jamais été un eldorado mais qu’avec une vraie préparation (c’est un métier aux multiples facettes qu’il faut apprendre si l’on veut être performant et il est indispensable de savoir s’entourer des bons prestataires qui vous correspondent) il offre de magnifiques opportunités. D’autant plus que le marché français est en retrait par rapport à d’autres pays européens.
La montée en puissance du commerce mobile (le m-commerce), mais aussi le développement continu des sites marchands en complément d’un site physique nous laisse présager encore de très belles perspectives de croissance. Une croissance qui est désormais partagée par la BtoB et plus uniquement par la vente vers des particuliers. C’est sur ce secteur que notre pays à le plus de retard car beaucoup de chefs d’entreprise en sont encore restés au site web vitrine.
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