Dans la stratégie que j’explique lors de mes accompagnements je rencontre souvent ce débat entre produire un contenu hyper qualitatif ou au contraire mettre l’accent sur la quantité et le snacking? La réponse à cette question me parait la plus facile a trouver : il faut bien sûr faire les deux et je vous explique pourquoi.
Sur quoi repose l’économie du digital ?
Tous les acteurs du web ont créé leur business model sur la notion d’audience qu’ils vendent à des annonceurs qui feront monter les enchères d’autant plus que la perspective d’être très visible les séduit. C’est valable pour les moteurs de recherche comme pour l’industrie des réseaux sociaux.
Donc pour maximiser nos chances d’avoir un contenu visible il nous faut réunir 2 critères essentiels :
- Avoir du trafic
- Avoir du temps de lecture ou watch time pour les vidéos
Si vous réunissez ces deux critères votre visibilité sera sur la bonne voie et encore plus si vous avez le plébiscite de votre lectorat par son engagement.
Donc si vous voulez que les moteurs de recherche et les réseaux sociaux vous aident il va falloir les nourrir de contenu créant du trafic et de l’engagement. vous e direz que cela ne permet pas encore de trancher le débat entre produire du quantitatif ou de la qualité! Et bien si… ou presque je m’explique.
Cas des moteurs de recherche.
Je parle de moteurs de recherche car Google a tout de même des concurrents mais l’économie de ce segment repose sur les mêmes bases.
Requêtes sur Google
- 130 000 milliards de pages sont indexées par Google.
- 20 milliards de sites sont visitées (crawlées) par Google, chaque jour.
- 80 000 requêtes chaque seconde, soit 6,9 milliards par jour.
- 15% des requêtes sont de nouvelles requêtes (500 millions par jour) !
- Plus de 100 millions de Go de données sont stockées sur les serveurs de Google
- Plus de 90% du trafic des recherches en France provient de Google (février 2019)
Sources : Google / Statista / Internet Live Stats / Search Engine Land / Business Insider.
Plus Google recensera de contenu et plus grande sont les chances de conserver ses parts de marché en aillant en mémoire Le contenu qui intéressera l’internaute. Plus vous publiez de contenu et plus le moteur d’indexation passera régulièrement sur votre site. Ce point est important car il semble faire pencher la balance vers la quantité alors ? Ce n’est pas aussi clair que cela car la meilleure façon qu’a Google de savoir si l’expérience qu’il a proposé à l’internaute est réussie, est sur la base du temps de lecture. Ha là par contre cela va faire pencher la balance vers des contenus plus longs et plus qualitatifs alors? rappelez-vous notre post sur la longueur d’un article.
Vous voyez bien que la question n’est pas aussi facile à trancher. A moins que vous ne soyez capable de produire une grande quantité de contenu qualitatif ?
Cas des réseaux sociaux
Par nature les réseaux sociaux ont tous une limite de caractères et privilégient le contenu plutôt court ce qui ne veut pas dire sans contenu qualitatif. La aussi ce qui compte c’est l’engagement des internautes à partager et à commenter. A l’usage on s’aperçoit tout de même que ce qui a le plus d’engagements reste des contenus plus courts que ce que l’on trouve sur les sites ou blogs. Les images et les vidéos sont plus vues et commenter que les posts comportant uniquement du texte.
C’est sur ce levier qu’est né ce que l’on appelle le snacking en référence au repas pris sur le pouce sans grande valeur gustative mais remplissant la fonction a minima de se nourrir.
On s’aperçoit cependant que les réseaux sociaux qui historiquement proposaient des formats très courts comme Instagram (une image) ou Twitter (140 caractères) on évolué vers des formats plus longs (publication de posts et story sur Instagram et doublement de caractères sur Twitter). Le modèle du très court ayant trouvé sa limite.
Alors quantité ou qualité ?
Si on pose la question de cette façon, on imagine que les deux choix s’opposent et qu’il faille absolument choisir son camp. Je pense que la véritable question n’est pas dans ce choix mais porte plutôt sur la fréquence de publication. C’est cette réflexion qui nous a amené à corriger un article datant de 2018 ou nous abordions déjà cette question mais cette fois avec un avis bien tranché. Vous pouvez retrouver nos arguments de l’époque sur ce lien. A la fin de l’article je fais une mise à jour car nous nous sommes aperçus dans les faits que de privilégier à tout prix la qualité au détriment de la quantité n’était pas la manière la plus efficace ni la plus optimisée pour transmettre un message de marque au persona que nous visions.
Certains de nos clients ne tenaient pas le rythme de publications régulières ou n’en avaient ni les moyens techniques ni les moyens financiers pour ceux qui sous-traitaient cette prestation. Rédiger du contenu premium reste toujours la meilleure façon de démonter son savoir-faire.
Cette qualité a forcément un coût ; temps de recherche de documentations, d’interviews, si vous le faites-vous même. Si vous le sous-traitez il y a un temps incompressible de relecture et aussi les émoluments du prestataire.
Si on a la méthodologie et la capacité à le faire bravo ce sera un élément différenciateur par rapport à vos confrères et j’espère que vous appréciez le contenu de nos articles car nous n’avons pas beaucoup de snacking sur ce site. Si c’est le cas un petit commentaire en bas de cet article nous sera d’un grand soutien pour nous encourager à continuer dans cette voie.
La fréquence de publication est majeure.
Nous nous sommes aperçus que la quantité n’était pas synonyme de volume mais plutôt de fréquence de publication. Plus les réseaux sociaux deviennent populaires et moins ils ont de mémoire. Cela nous oblige donc à « réchauffer » nos publications de manière à les rendre plus visible. D’autant que depuis la sortie de notre premier post sur le sujet les principaux réseaux sociaux ont drastiquement fait tomber le taux de reach (capacité à être diffusé par le média).
Trois conséquences sur nos tactiques de webprospection :
- Réchauffer nos contenus régulièrement pour leur donner un maximum de chance de croiser notre persona.
- Participer tous les jours sur les réseaux sociaux soit en publiant, soit en intervenant sur d’autres posts.
- Professionnaliser notre curation pour trouver des contenus tiers à exploiter.
Il y a donc une recherche de compromis dont la base est de garantir une présence régulière car tous les médias du web privilégient la nouveauté et l’originalité. Il faut être parmi les premiers à commenter car ce commentaire restera visible très longtemps. Cette remarque est aussi valable sur les blogs que sur les posts des réseaux sociaux. Essayez donc de commenter le plus rapidement possible les posts qui vous plaisent sur vos médias favoris.
Sur votre blog, plus vous publiez et plus le robot d’indexation passera fréquemment. Cela réduit l’inertie du référencement naturel en le faisant démarrer le plus tôt possible. Rien n’est plus frustrant que d’investir du temps dans la rédaction d’un article et de ne le voir indexé que plusieurs semaines plus tard.
Pour le moment le moyen le plus efficace que j’ai trouvé pour objectivement observer mon implication dans la publication d’articles ou de posts pour nos clients (et nous même aussi) est d’utiliser un calendrier éditorial et de faire un point régulier sur l’analyse des métriques qui comptent pour être en phase avec la stratégie.
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